Un petit panel de films vu ce printemps, et aimés pour leur impertinence et leur représentation des sentiments humains pleine de justesse.
Le très british et insolent Easy virtue (Un mariage de rêve), reprise d’un vieux film muet d’Alfred Hitchcock avec des répliques dans l’esprit cinglant d’Oscar Wilde.

Larita Huntington, une Américaine, est pilote de courses dans les années 1920. À l’issue d’un Grand Prix de Monte-Carlo, elle fait la connaissance d’un Anglais, John Whittaker, et l’épouse très peu de temps après. Le couple arrive en Angleterre où la jeune femme fait la connaissance de sa belle-famille. Veronica Whittaker, la mère de John, ainsi que ses sœurs Hilda et Marion, ont une opinion négative sur cette Américaine…
Loin du silence des agneaux, Jonathan Demme signe un film sous forte influence du Festen de Vintenberg, avec un traitement moins cynique et une empathie authentique pour ses personnages. Anne Hathaway y est remarquable.

Lorsque, à l’occasion du mariage de sa soeur Rachel, Kym revient dans la maison de son enfance, elle replonge aussitôt dans une longue tradition familiale de crises et de conflits. Alors que s’annonce un week-end de fête, Kym, avec son esprit acéré et son don pour sortir les cadavres des placards, va faire exploser les faux-semblants pour enfin révéler au grand jour tout ce qui mine sa famille depuis si longtemps…
Et enfin Still walking film japonais sur la mémoire et la famille. Ozu n’est pas loin mais pour ma part j’ai reconnu une des caractéristiques de l’âme japonaise que l’écrivain Yoko Ogawa décrit si bien, ce mélange de cruauté et d’acceptation pleine de sagesse inhérent à la vie.

Une journée d’été à Yokohama. Une famille se retrouve pour commémorer la mort tragique du frère aîné, décédé quinze ans plus tôt en tentant de sauver un enfant de la noyade. Rien n’a bougé dans la spacieuse maison des parents, réconfortante comme le festin préparé par la mère pour ses enfants et ses petits-enfants. Mais pourtant, au fil des ans, chacun a imperceptiblement changé… Avec un soupçon d’humour, de chagrin et de mélancolie, Kore-Eda nous donne à voir une famille comme toutes les autres, unie par l’amour, les ressentiments et les secrets.
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